« Je suis devenu chef d'orchestre sur les conseils de mon professeur de piano »

Capturé pendant le prestigieux Festival de Salzbourg, ce film met en lumière Karajan en pleine répétition, dévoilant son perfectionnisme, son charisme et sa relation intime avec la musique.

Le film s'ouvre rapidement sur quelques mots échangés entre Karajan et des musiciens, les paroles sont plutôt chuchotées... La force du cinéaste est une nouvelle fois son regard sur son sujet. Ici, ce n'est plus un chef d'orchestre que nous voyons à l'image mais un danseur. Ce film rend éloge au travail de Karajan mais aussi à la grâce, à la beauté de ses gestes qui prolongent ou raccourcissent une note.

À travers de superbes plans serrés sur ses mains, ses bras, son visage qui se tend, se contracte, se détend, on entre dans les émotions bouillonnantes de Karajan. Dans ce film Reichenbach a fait le pari audacieux de raconter la musique par des gestes, des mouvements et c'est une réussite. Le cinéaste restitue avec talent l'atmosphère unique de ce rendez-vous incontournable de la musique classique.